Le mot qui arrêta la guerre sort demain, le 26 mars 2015 mais il était en avant première sur le stand de Nobi Nobi au Salon du Livre. Avec A. ALWETT au scénario et E. LEE au dessin, nous avons là un album sublime qui mérite que l’on s’attarde dessus!
Synopsis
Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s’envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C’est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c’est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âgé d’au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre. En trois jours, il peindra trois calligraphies. Trois mots pour arrêter la guerre, trois mots pour sauver son frère.
Mon avis
J’aime beaucoup Nobi Nobi à qui je souhaite un bon anniversaire puisque cette maison d’édition souffle ses 5 bougies ! Leurs ouvrages sont magnifiques et leurs titres font envies, c’est pour cela que je ne me suis pas gênée, j’ai cédé à cette envie avec le dernier titre sorti ! Et j’ai eu un sublime shikishi en plus !
Dans cet ouvrage, nous trouvons de la douceur, de l’amour et de la fraternité. Le sujet, grave, est traité de façon très poétique et douce afin que les enfants s’imprègnent du message sans que ce soit violent. Le mot qui arrêta la guerre semble d’actualité en cette année où la liberté d’expression a besoin d’être réaffirmé plus que jamais. Seï est doué pour la calligraphie, il est persuadé qu’elle seule pour toucher le cœur du daimyô qui souhaite la guerre. On sent dans cette philosophie, tout un pan de la culture japonaise avec en pendant Shigeru (son grand frère) qui fait de l’origami et qui reprend une croyance très célèbre qui veut que lorsque 1 000 grues sont faites en origamis, un vœux doit être fait et va se réaliser. Cette pensée met l’art de la calligraphie et de l’origami a l’honneur face à des hommes qui désirent en découdre avec des armes et des armures neuves.
Le scénario de Audrey Alwett est brillamment mis en images par Ein Lee. J’ai aimé les couleurs, les paysages et la sérénité qui émane à la fin. Voilà une histoire que j’espère pouvoir lire à beaucoup d’enfants pour leur faire découvrir : le Japon, le respect, la paix, l’amour entre frères, la calligraphie, la liberté d’expression et l’accomplissement !
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