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Ma mémoire assassine de Kim Young-Ha

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ma memoire assassine, Kim Young Ha

Depuis plus d’un an et demi je tourne autour de ce roman, je voulais absolument le lire mais il n’existait pas en poche et le grand format restait assez cher pour ma bourse. Et voilà que Ma mémoire assassine de Kim Young-Ha (comme Si le rôle de la mer est de faire des vagues …) viennent de sortir en avril 2017 en petit format chez Picquier.

Table of Contents

Synopsis

Un ex-tueur en série décide de reprendre du service. Seul problème : il a soixante-douze ans et vient d’apprendre qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer.
Sous ses dehors de vieillard inoffensif s’adonnant à ses heures perdues à la poésie et la philosophie, se cache un redoutable meurtrier qui a assassiné sans remords des dizaines de personnes. Aujourd’hui il repart en chasse alors que rôde autour de sa maison un homme qui menace de s’en prendre à sa fille adoptive bien-aimée.
S’engage alors une course contre la montre : tuer avant d’oublier qui il est, avant que la maladie n’ait raison de lui, qu’il ne devienne prisonnier d’un temps sans passé ni futur.
Un étrange roman d’humour noir dont l’héroïne n’est autre que la mémoire qui se dérobe et brouille les pistes, jusqu’à un dénouement proprement stupéfiant.

Mon avis

Après deux romans de Kim Young-Ha je peux dire sans me tromper que j’ai un coup de coeur littéraire pour cet auteur. Je pense lire Quizz Show dans les semaines à venir ! Il a un style concis, incisif et il nous trimbale vraiment là où il veut. Nous suivons Kim Young-Ha sans sourcilier et nous finissons bluffé parce qu’à aucun moment nous ne nous attendions à ce final. Une force énorme donc pour un auteur touche à tout. Après des nouvelles fantastiques, ce polar est maîtrisé à la perfection. J’ai vraiment hâte de continuer à découvrir son univers.

Ma mémoire assassine est un roman de 150 pages qui se dévore. Il s’agit d’un roman à la première personne où Kim Byeong-Su nous décrit son quotidien et ses souvenirs. Atteint de la maladie d’Alzheimer, ce vieux monsieur se voit obligé de tenir un journal pour ne pas oublier. Dedans il y écrit ses journées mais surtout ses pensées et ses vieux souvenirs qui resurgissent.  Kim Byeong-Su vie seul avec sa fille Eun-Hee.

Nous avons face à nous un homme que nous devrions détester, il a tué et semble avoir apprécié ça. Mais face à sa vulnérabilité, le lecteur se prend de compassion pour ce protagoniste. Nous voudrions presque l’aider à ne pas oublier de lire tout les post-it pour ne pas manger 4 fois de suite, de ne pas sortir trop loin pour ne pas se retrouver au poste de Police afin de le ramener chez lui car il se sait plus où ça se trouve. En plus sa fille Eun-Hee semble ne pas bien supporter l’arrivée de la maladie et on lui en veut un peu.

A travers ce polar, c’est en fait la maladie d’Alzheimer, qui nous est décrite de façon minutieuse. Le quotidien du malade, ce qu’elle provoque mais aussi ce qu’elle détruit. Ici la maladie ne semble pas si grave justement parce que sa gravité est contrebalancé par la cruauté de Byeong-Su. Soit, nous avons de la compassion mais nous ne pardonnons pas sa cruauté et quelque part nous somme même horrible de penser que c’est « moins grave » que ce soit à lui que ça arrive. L’auteur joue avec cela et c’est vraiment ce qui fait la force du roman, nous arrivons à sourire de situation cocasse due à la maladie mais aussi de situation cocasse due à l’ancien métier officieux du héros.

J’ai passé un excellent moment avec ce livre et je le hisse dans ma liste de coups de coeur 2017 !

En bref, un roman chargé de sens, surprenant par son humour bien dosé sur un sujet grave et finissant avec succès sur une note inattendue.

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