A l’occasion de la sortie du tome 2 je vais vous parler du tome 1 de Evil Empire : Nous le peuple! Ce premier opus est arrivé en librairie le 3 février 2016. Il est édité par Glénat dans sa collection de comics. Nous devenons cette BD à Max Bemis, Ransom Getty & Andrea Mutti.

Et si le chaos ne tenait qu’à un fil plus ténu que ce que le genre post apocalyptique nous montre ? C’est ce que cherche à dire Evil Empire et ça marche !

Synopsis

Une fable politique malheureusement trop crédible…

Reese est une rappeuse politiquement engagée, très virulente à l’égard de la campagne électorale en cours aux USA. Lors d’un concert, l’un des principaux candidats, Sam Duggins, vient lui rendre visite dans sa loge. En sympathisant avec elle, cet habile politicien espère secrètement pouvoir tirer profit de son public, et, pourquoi pas, s’assurer le soutien de la chanteuse. Le pays se retrouve alors déchiré dans un débat sur le sens du bien et du mal. Reese doit faire quelque chose si elle ne veut pas que le peuple américain se mette à soutenir les idées d’un homme fou…

Mon avis

Une surprise de taille attend les américains … Ce sont les élections et les deux leaders prônent leurs idées. L’un prône l’unité familial jusqu’à ce qu’un drame surgisse dans sa famille. De là tout bascule … L’autre préfère le soutient de Reese, jeune rappeuse aux idéaux bien fondés. Elle croit en l’humanité et tente, par ses propos, de changer le quotidien de gens.

Evil Empire c’est bien parce que ça nous touche. Nous nous reconnaissons dans les questions posées comme la liberté, le carcan social, les bonnes moeurs et le respect de l’autre dans notre société de plus en plus individualiste. Et si notre quotidien basculé à cause du choix d’un mauvais président ? Finalement si les zombies, les raz de marées n’étaient rien comparativement à un fou à qui le peuple donnerait le pouvoir … En fin de compte c’est une leçon à prendre en compte pour notre quotidien.

Au niveau de l’intrigue, elle est très bien construite. On y voit les manipulations politiques, les mensonges, les jeux de pouvoirs et en même temps la fragilité de l’opinion publique. Les hommes apparaissent à l’état brut, animal. Les personnages principaux se font tous manipuler à un moment donné et à aucun moment nous n’imaginons comment cela va arriver. Chacun à ses raisons pour en arriver là, chacun nourrit des pulsions, des besoins et des envies mais où s’arrêtent la frontière entre le bien et le mal ? Y en a t’il une ? C’est sur ça que se fonde Evil Empire pour le meilleur … comme pour le pire ! Attention, personne n’en sort indemne.

En bref, voici un coup de poing violent. De ceux que l’on aimerait éviter mais qui après coup nous font cogiter. Une bonne leçon, crue et violente.

J’aime beaucoup les couvertures des albums, et vous ?