Et si je vous parlais d’une BD en avant première ? Etre libraire, c’est aussi recevoir des services presses et découvrir avant tout le monde certains titres … C’est le cas de Au Fil de l’Eau de Juan Diaz Canales (le scénariste de Blacksad et du dernier Corto Maltese). Ici il est à la fois la tête pensante et la main qui dessine ! Il s’agit d’un one-shot qui sortira le 14 septembre 2016 chez Rue de Sèvres et j’ai hâte !
Synopsis
Dans l’Espagne contemporaine marquée par la crise, Niceto et ses compagnons retraités arrondissent leurs fins de mois en commettant divers petits délits.
Leur quotidien prend une tournure réellement inquiétante lorsque les amis de Niceto meurent les uns après les autres, dans des circonstances de plus en plus étranges et violentes…
Quand ce dernier disparaît à son tour, c’est une véritable course contre la montre qui démarre pour son fils et son petit-fils.
Mais qui peut bien en vouloir à cette bande de vieillards ?
Et si Niceto en savait plus qu’on ne le croit ?
Mon avis
Si Diaz Canales est doué pour le scénario il est indubitablement extrêmement doué pour le dessin également. Et il nous dévoile la grandeur de son talent dans ce one-shot aussi étonnant que beau. Au fil de l’eau c’est un polar, une leçon de vie, une histoire de famille et une histoire d’amitié. C’est bien ficelé, on ne comprend ce qui se passe qu’au terme de notre lecture.
Côté personnages, Niceto est touchant, attachant mais également agaçant. Nous sommes un peu comme sa famille, nous n’arrivons pas à comprendre ce qui justifie ses actes. Et c’est ce que l’on va chercher à découvrir, un peu comme si nous enquêtions. La disparition de Niceto va accélérer ce besoin de compréhension.
Le fait de mettre 3 personnages masculins forts montre la vie et le temps qui passe, sujet central de l’ouvrage. Ils sont de la même famille, il y a le passé avec Niceto, le présent avec son fils et le futur avec son petit-fils qui est en train de fonder sa famille.
Enfin le dessin ! C’est une BD en noir et blanc et j’adore ça. Les visages marqués par la vieillesse sont sublimes. Diaz Canales a une façon de dessiner qui nous offre de beaux portraits, des décors détaillés. Personnellement j’ai adoré la case où on voit un jardin d’enfants. Tout était là, j’arrivais même à imaginer les rires des enfants sur leur balançoire.
Voilà, je m’étends pas plus, je vous conseille juste de venir le 14 septembre en librairie pour découvrir Au fil de l’eau.
En bref, une belle histoire avec un dessin en noir et blanc qui est juste à tomber !
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