“On s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute.”
Les liaisons dangereuses, P.A. De Choderlos De Laclos
Propos sur une amitié hybride
Il y a des choses qu’on ne peut contenir bien longtemps sous peine d’exploser. Il y a des événements que l’on ne comprends qu’après, avec un regard quasiment externe à la situation … Il y a des peines qui demandent d’être écrite, d’être racontées pour être pansées. Ce que je m’apprête à écrire fait partie de toutes ces catégories et plus encore.
Faire l’expérience de l’amitié jetable c’est douloureux. Je ne suis pas très habituée aux amitiés hybrides même si j’aime plus que tout les rencontres décalées, ces croisements de vies inexplicables qui réchauffent le coeur. Il s’agit juste d’un court instant et pourtant pour moi, cette rencontre semble s’inscrire dans un processus plus grand que l’instant T. Je suis bouleversée, fâchée, étonnée et tellement étourdie par la vitesse.
Moins de 2 semaines, des nuits courtes à forces de vivre, des musiques, des discussions, des couchés de soleil, des larmes, des courses, des bières, des rires, des découvertes, des cours de français, des reprises sur l’anglais, de la folie, de la stupidité, de l’action, de la volonté et ensuite : le vide.
J’ai l’impression d’avoir les deux pieds dans le néant, quand je pense à tout ça, je ne suis pas sûre de l’avoir vécu, j’ai des doutes et là je relis les messages, je vois dans mon historique Youtube des vidéos que je n’ai jamais consulté de moi-même, je regarde le trou dans ma bibliothèque, là où trônait Big Fish et je sais que tu es passé par là.
Pour rendre cette histoire réelle, je vais la raconter. Bien sûre, elle ne fut pas comme je m’apprête à vous la dire. Elle a été mieux encore, mais ce que je vais écrire, c’est ce qu’il me reste après les larmes, après l’oublie et l’indifférence de l’autre. Et un souvenir est toujours déformé, c’est la le but de la mémoire, rendre sublime chaque instant que l’on vie.
Tout commence il y a peu, la canicule nous accable. L’été nous avons souvent des étrangers dans nos rues et nos boutiques. Un jeune américain franchit la porte de la librairie et on discute, de tout et de rien, surtout de rien. La chose qui me frappe le plus est cette phrase : “Mon caleçon est trempé”. On ne se connaît pas, merci aux clients de ne pas me parler de leurs sous-vêtements ! Il repart, fin de l’histoire.
Deux jours plus tard, le même américain franchi de nouveau cette porte, grand sourire aux lèvres. Non, il n’est pas venu acheter quoi que ce soit mais il est venu pour parler. Notre brève entrevue semble l’avoir marqué et je ne sais pas trop pourquoi mais moi aussi en réalité ai été touchée et je suis contente qu’il soit repassé. Il m’attend à la sortie du travail et nous faisons un bout de chemin. Il me demande mon nom pour me trouver sur Facebook et d’où je viens. Je n’en apprends pas autant de lui car je suis pressée, j’ai sport. Je comprends juste trois informations cruciales : il se nomme Brendan, dort dans une auberge de jeunesse en centre ville (il m’indique la rue précise) et vient de Géorgie aux USA.
J’attends qu’il m’ajoute …. Rien.
Il m’a oublié, il a perdu le papier, il m’a trouvé inintéressante ??? Je ne comprends pas pourquoi j’ai tellement envie de lui reparler et de rire encore avec lui.
Finalement, une idée germe. Je vais écrire à son auberge de jeunesse et lui donner rendez-vous. Avec du recul, je trouve ça drôle et un peu étrange de faire ça mais je ne savais pas comment le retrouver.
Deux jours plus tard, sans réponse de l’auberge et pensant que le temps est précieux, que sûrement Brendan avait déjà quitté la ville, je cherche sur Facebook sans grand espoir : “Brendan, Georgia”. Quelle n’est pas ma joie quand je le trouve et sans grande difficulté de surcroît ! Sans réfléchir, je lui écris.
Dans la foulée je reçois deux réponses. Lui qui me dit que je suis folle et étrange, que stalker les gens est fun même si ce n’est pas très normal et qu’il est heureux que je l’ai fait. Il me donne rendez-vous le lendemain. Le second message vient de l’auberge qui me dit qu’ils ont transmis le mot à Brendan. D’un coup la honte m’envahie … Ai-je véritablement fait ça ? C’est un peu bizarre tout de même. Mais soit, on balaye tout avec la joie de le revoir.
Faisant du couchsurfing, je propose à Brendan de quitter son auberge et de venir gratuitement occuper mon canapé. Il accepte et arrive à notre rendez-vous avec son sac à dos et sa valise. Et là, le crush amical fait son apparition entre la musique de Arctic Monkeys, un verre de sirop à la pêche, des photos de sa ville natale et lui entrain de me faire la lecture d’un passage de Big Fish qui trônait sur ma table basse. Adieu le stress, les questions, mon cerveau en pleine surchauffe et bonjour carpe diem. Je l’écoute, je suis captivée. Je sais qu’il partira et qu’il faut profiter de tout, de chaque moment et de chaque mot maintenant. Mais je ne me rend pas compte à quel point je vais occulter ma vie “normale” pour cette amitié. Rien ne compte, il faut juste profiter, courir après cet idéal de l’amitié, de la vie, de la rencontre et du voyage. En réalité, je suis plongée dans sa fuite en avant et je m’y sens bien.
C’est le début d’une succession de soirées qui ne vont jamais se ressembler. Demain est la promesse d’une autre folie, d’un autre souvenir, d’une vision nouvelle de la vie. Nous buvons du vin, nous courons jusqu’au sommet d’une colline, les escaliers ne nous arrêtent pas, nous sommes intouchables. Nous contemplons chaque coucher de soleil comme si nous ne le revérions pas au matin suivant. Nous scrutons intensément les pensées de l’autre, nous nous obligeons à sortir de notre individualité pour nous dévoiler. Cette mise à nue de la pensée est parfois pire que de se retrouver sans vêtements. Je me plie à l’exercice et le tout en anglais. J’aime me donner des défis et affronter les obstacles. Des fois je lui parle en français, je veux qu’il sente par l’intonation le sens de ce que je lui dis et je ne peux pas le formuler dans une autre langue que la mienne. Supplications pour une traduction, ne pas céder, conserver ce morceau de mystère afin de renforcer sa signification. Il me renvoie la balle en parlant vite avec un accent américain trop complexe pour mes oreilles. Je traduit, il répète doucement. Manger, rire, dormir.
Un autre jour, un autre soir, une autre histoire. Les quais, ces rives que tu aimes tant et qui bercent mon coeur, nous les arpentons dans tous les sens. Nous nous y reposons longuement. Tu me parles de ta vie, de ton pays, de tes amis, de tes doutes, de ce que tu fuis. Tu me fais écouter certaines de tes compositions, le vague à l’âme. Continuer le piano, change de voix, trouver l’inspiration ailleurs ? Je n’ose pas te dire que tu sembles tellement plus en vie face à ta musique car il faut que tu le découvre par toi-même. C’est le sens de ta vie et ce n’est pas à moi de te le montrer. Je suis persuadée que tu le sais au fond de toi et que tu rêves juste, comme tout le monde, d’une vie différente. Tu cherches un mélodica partout, je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est. Un soir pourtant je le découvre. Tu m’attends et tu joues des airs une fois que nous sommes ensemble. Nous remontons les berges ainsi. Je crois que c’est ta façon de communiquer ce que tu ne peux pas dire, un peu comme quand je te parles en français. C’est poignant, c’est triste et c’est beau. Mais tu as l’impression que je m’ennuie alors que j’écoute simplement attentivement ce que tu dis avec ton instrument. Ce soir, tu retournes à l’auberge, tu ne veux pas déranger plus.
Tu le sais bien, tu aurais pu rester une nuit de plus, je pars en randonnée après mais non. Tu me dis que de toute façon nous nous reverrons demain, lundi soir à 19h avant que je parte. Tu veux me dire au revoir car tu pars à Valence et après tu espères que ce sera le retour chez toi. Alors nous retournons à la maison, tu fais tes valises, tu me demandes si tu peux me prendre Big Fish, les pages que tu avais lu ton donné envie de le finir. Je te dis oui en pensant que je ne te reverrais plus. Pour me promettre de revenir le lendemain, tu me tends ta lecture et me demande de lire certains poèmes en anglais … Je découvre avec toi Allen Ginsberg.
Tu pars, je lis. Tu me demandes si nous pouvons manger ensemble à midi, j’accepte. Comme toujours tu es en retard, tu regardes le fleuve et oublis le reste. Je t’observe de l’autre côté de la rive mi amusée, mi énervée car je vais finir par être en retard. Tu arrives tout sourire et je t’excuse. Quand on voyage, on perd un peu la notion du temps alors quand on voyage depuis 7 mois, le temps n’est plus vraiment ce qu’il est pour ceux qui ont une routine. Nous mangeons en débitant plus de paroles que ce qui est normalement possible. Le monde autour n’existe plus, il faut tout dire, le temps presse, nous ne nous reverrons que ce soir pour un temps très limité encore. Et une fois encore, tu me laisses ton livre, gage de la véracité de ta venue ce soir. En retour je te laisse mon livre pour que tu le termine.
19h… 19h10… 19h20… 19h30, te voilà, en courant, en retard. J’ai le regard dépité, nous devions nous quitter à 19h30, pas nous retrouver ! J’avais encore envie de rire, de profiter, de faire mille choses et le temps nous manque. Non, il n’en est pas question, il faut prendre le temps. Je décide de grimper encore une colline, de te suivre une dernière fois dans un mini périple, une mini histoire, un grand moment. De là haut nous voyons tout, là-bas ce sont les Monts D’Or, là Vaise, encore là-bas la Saône et ici nous. Je dois partir, je dois m’en aller, je suis attendue. Je te rends ton livre, je te laisse le miens. Tu me regardes fixement, mon image serait-elle entrain de se graver dans ton cerveau ? Et tu me serres, fort, respirer est difficile. Je sens des larmes, un flot énorme et se déverse. Nous ne pouvons rien contenir, c’est étrange. Nous ne parlons plus, nous pleurons. Tu me dis qu’il faut savoir se dire au revoir et en même temps que depuis longtemps tu n’as pas eu autant de mal à laisser partir quelqu’un. Je ne sais comment partir, tu me dis vas. Je pars et je reviens en courant. Accompagne moi jusqu’au métro, s’il te plait, fait ça pour moi. Mon maquillage a coulé, j’ai les yeux noircis. Prends soin de toi, voilà ce que nous nous sommes dit en dernier.
Adieu. Je monte dans le métro.
Sur la route qui mène à la montagne je regarde le soleil décliner sur la ville et je pense à toi que j’ai laissé là haut, seul. Est-ce que tu le sens ce vide ? Est-ce que tu sens la même chose que moi ? Avons-nous une chance de nous recroiser un jour ? Je suis las, je mets la musique, je cherche à fuir ce que je ressens.
Durant ces quatre jours, tu m’as parlé mais je ne sais pas où tu es, ce que tu fais, si tu es bien arrivé à Valence. Tu vas bien et tu es content, point. Tant mieux pour toi, je ressens un bien-être profond suite à ce repos dans la nature. Mais mon retour se noircit, tu es encore en ville, tu as vu un ami à moi à qui tu as donné rendez-vous mais à moi, tu ne me parles plus. Pourquoi ? Je commence à ne plus comprendre. Et finalement, deux jours plus tard, tu réponds. Tu as des soucis mais demain on se voit et tu m’expliques…
Oops, tu m’as oubliés, mais demain ce sera différent, rendez-vous dans l’après-midi.
Zut, tu es fatigué, rendez-vous demain, promis !
Tu as répétition de musique, alors demain. Mais moi demain, je suis occupée, je ne vais pas passer ma vie à t’attendre. A quel jeu joues-tu ? Que se passe-t-il ? Je ne comprends plus du tout. Tu me fuis ? Comment en quatre jours où je n’étais pas là tout a pu basculer ainsi ? Avec toi c’est du tout au tout, n’est-ce pas ?
Je suis perdue, en fait tu m’as balayé. Au revoir et on passe à une autre amitié. Tu t’es fais des amis de rechanges et quand tu partiras, eux aussi finiront dans le camion poubelle de ton coeur. Nous recycles-tu un peu ? Sommes-nous utiles à tes pensées ? Je ne sais pas, je ne veux même pas savoir. J’ai juste une sensation désagréable. Moi je t’apprécie et malgré cela, je ne change pas mon avis sur toi. Tu es quelqu’un de formidable, d’intéressant, d’étrange, d’unique et de libre. Je t’écris un long message plein d’incompréhension. Tu me réponds que tu vas passer, que nous devons parler. D’accord, si tu me plantes encore une fois, oublie moi, tu es prévenu !
Après moult promesses, moult “promis, je passe aujourd’hui, j’arrive à te voir. J’ai quitté une soirée avec mes amis pour ne pas te manquer. C’est étrange de dire qu’on va louper quelqu’un qui est censé être venu vous voir. Nous nous sommes déjà dit au revoir et j’ai une boule au ventre, une sensation d’étrange, je ne sais pas quoi te dire de plus aujourd’hui … Tout n’avait-il pas déjà été abordé ? Si tu avais eu envie de me voir, ne serais-tu pas venu par toi-même plus tôt ? Une question à fleur de lèvres, une seule : “pourquoi être venu ce soir ?” mais je ne la poserais pas et je n’obtiendrais aucune réponse. Je préfère taire cette douloureuse interrogation à laquelle tu mentiras, je le sais. Assis face à la Saône que tu idéalises, nous regardons le soleil décliné au loin. Les larmes coulent aux coins de mes yeux et tu me demandes de parler.
Taisons nous, profitons de la chute du soleil en silence, savourons ce moment où nous sommes l’un à côté de l’autre, dans ce décors qui nous enveloppe. Alors tu souris et me regarde dans les yeux comme tu aimes faire. Tu penses que de regarder profondément en quelqu’un c’est lui soutirer une vérité qui nous échappe. Quand je te regarde je me noie dans tes yeux qui sont bien trop clairs. Entre ton regard et le miens tes lunettes nous séparent. Sûrement est-ce un filtre qui te permet de voir dans les gens.
Finalement sur ce muret nous ne nous dirons rien. L’air est chargé de non-dit, d’incompréhension partagée et de tristesse. Nous allons manger, nous rigolons pour imiter les gens heureux de se voir. Se donner un peu de consistance, faire semblant et paraître … des concepts qui n’avaient jamais été utilisés dans nos rencontres avant cette soirée. Tout me fait mal, je me sens heurter par la vie, par les sensations, par une chose que je ne comprends pas. Je te regarde comme si ton image allait disparaître soudainement. J’ai besoin d’être entouré, j’ai besoin de mes amis, ceux qui comptent vraiment, ceux qui sont toujours là, ceux qui me soutiennent : mes roseaux ! Mais une dualité s’impose à moi, je n’ai pas envie de te quitter Brendan car je sais intimement que je ne te verrais plus, en tout cas pas avant des années … Je te propose de tee joindre à nous pour une partie de billard, une bière fraîche à la main. Tu es partant et me suit. Face aux regards de mes amis, je mens, je rigole, je fais celle qui est heureuse d’être avec tout le monde. Mais à cet instant mon monde tourne en rond, ne comprend pas ce qui m’arrive et finalement dérive inlassablement vers ton monde de Brendan. Mais la porte de ton univers est condamnée pour une durée qu’aujourd’hui encore je ne connais pas.
Tout le monde joue, moi je perds et je m’insurge contre le billard. Il est tard, il est heure des au revoir, j’embrasse mes amis et je me retrouve face à un dilemme : TOI. Dire adieu, encore une fois ? Dire au revoir alors que jamais plus je ne te reverrais ? Te croire quand tu dis que demain nous nous reverrons car tu vas jouer de la musique dans la rue où je travailles ? Non, je te fais la bise, te rend ton câlin et envoie un mouvement de main dans ta direction. Ne pas sembler affecter par ce qui se passe. Paraître forte. Fracture sentimentale, c’est comme une rupture mais sans le côté romantique de la chose. C’est profond, c’est sensible, c’est piquant et ça laisse un creux, un trou, c’est un abysse.
Voilà, le temps est passé, mon amitié aussi. Il l’a décidé, je l’ai subit mais finalement les choses sont ainsi. Je ne peux rien faire de plus, une amitié c’est une relation entre deux personnes. Quand elle devient à sens unique, c’est qu’il est plus que temps de couper le cordon et de la regarder comme une belle expérience. Je lève les yeux au ciel afin de ne pas laisser les larmes couler en disant ça parce que j’ai beau écrire cette fin comme si j’étais détachée, ce n’est véritablement pas le cas, bien au contraire. Mon coeur bat toujours quand il m’écrit deux mots, j’ai les yeux qui pétillent quand je sais qu’il va bien. Puisque je ne vous ai pas tout dit mais oui, il a des soucis et des fois je m’inquiète alors que je ne devrais pas, ce n’est pas ma vie ! Aujourd’hui j’ai mal. Je ne comprends pas pourquoi les choses sont ainsi mais je tourne la page doucement en gardant soin de préserver ce souvenir, de lui trouver un étuis de velours et de le chérir. C’est un cadeau, c’est une joie de vivre ces moments de bonheur avec lui. N’en faisons pas une histoire simplement triste ! J’ai presque terminé de poser des mots sur cette “histoire”, ce fait et je me sens bien, libérée et à présent, je souffle.
Cap vers l’inconnu et les prochaines rencontres !
J’espère que ce partage n’a pas été trop indigérable pour vous et je vous souhaite à toutes et tous des rencontres folles comme celle-ci l’a été. Même si les choses ne durent pas, même si la vie nous éloignent, même si la douleur est plus grande que la joie du moment, les rencontres sont des chances qu’il faut saisir et se munir car la vie seul ne vaut pas grand chose. C’est les liens qui tissent les émotions, les souvenirs et les amitiés aussi complexes soient-elles !
Merci Brendan pour tous ces moments. Parfois je regarde un lieu et je pense à toi comme une ombre furtive et j’ai envie de courir pour te rattraper. Mais on sait tous qu’on ne retient pas le vent, on ne retient pas le torrent qui coule. On peut le contenir mais en amitié nous n’avons jamais envie d’enfermer l’autre, on aimerait juste s’apprivoiser mutuellement et se comprendre pour partager. Nous n’avions que peu de temps, nous le savions et nous avons vécu vite, à bout de souffle cette amitié à la fois profonde et jetable. Nous avons consommé notre amitié jusqu’à ce qu’elle se consume.

Il faut renaître de nos cendres.
3 Comments
Un texte magnifique, plein de profondeur et de sensibilité, à ton image 😉 Ces rencontres, ces moments partagés, ces souvenirs, sont précieux et nous font nous sentir vivants ! Merci pour ce beau partage, tu as fait surgir une foule d’émotions en moi ❤
Merci Lupa, et je n’en garde pas moins ton conseil d’il y a un an de faire plus que ça avec ce texte ! ;D
J’espère bien ❤