Le goût du kimchi est un manhwa (bande dessinée coréenne) de Yeon-Sik Hong. Cet album est un one-shot sorti en France en Janvier 2017 aux éditions Sarbacane. Je l’ai lu il y a un moment déjà et je ne l’ai finalement jamais mis en avant sur ce blog alors qu’il mériterait une véritable promotion ici car il contient tout ce que j’aime : de la nourriture, de la BD et de la Corée !
Synopsis
Madang et sa femme viennent d’avoir un bébé. Comme de nombreux jeunes parents, ils cherchent et trouvent la maison à la campagne de leurs rêves, loin du brouhaha (et des loyers prohibitifs) de la capitale. Mais, en tant que « premier fils », il est du devoir de Madang de veiller sur ses vieux parents, qui survivent dans un sous-sol miteux de Séoul.
Deux mondes s’affrontent, celui, lumineux, de jeunes parents modernes et joyeux, pleins d’espoir en l’avenir, et celui, traditionnel et sombre, de parents vieillissants. Son enfance remonte doucement à la surface, Madang se souvient de sa mère jeune et pleine de vie, si âgée et diminuée aujourd’hui ; il se rappelle aussi de son père, dur et distant lorsque son fils était petit, et qui a sombré dans l’alcoolisme depuis.
Il essaie de protéger et préserver ses « deux familles » au mieux, sans en délaisser aucune. Pas facile d’être tout à la fois bon père, bon mari et bon fils… Et si la cuisine était le liant qui pouvait adoucir tout cela ?
Mon avis
J’avais découvert cette BD au Salon du Livre de Paris, j’avais récupéré un tote bag avec un dessin de cet auteur dessus et le nom de la BD en coréen. J’avais vraiment trouvé ça mignon et j’ai été heureuse de voir ce Manhwa (bd coréenne) arriver en librairie !
Il s’agit d’un one-shot d’environ 350 pages en noir et blanc. L’auteur y raconte la vie de Madang, jeune homme coréen, premier fils de sa famille et jeune père. Il est transposée dans de l’anthropomorphisme histoire d’avoir un peu de recul et pouvoir offrir une critique de la société coréenne.
Madang nous raconte son emménagement à la campagne avec son enfant et sa femme. Mais ses parents ne vont pas bien et vivent dans un appartement trop petits et mal isolé de Séoul. Entre la maladie de sa mère et l’alcoolisme de son père, Madang doit sans cesse faire des aller-retour à Séoul pour s’occuper d’eux quitte à délaisser sa propre famille. Etant le premier fils, c’est à lieu que revient le devoir de faire ceci et de payer les frais que ses parents ne peuvent plus se payer. Etant auteur Madang a un revenu modeste (déjà trop pour sa propre famille). Alors il commence à perdre pieds quand lui reviennent en mémoire les souvenirs de la préparation du Kimchi. C’est d’ailleurs bientôt l’époque de préparer ça en famille alors il décide de célébrer ça, comme tout les ans, même si ses parents ne sont pas en forme. Autour de ce plat c’est toute l’organisation traditionnelle de la famille coréenne que nous découvrons et le partage de certaines valeurs.
Une BD touchante, intrigante qui nous apprend énormément de choses sur la culture Coréenne et sur les us et coutumes culinaires. Loin de dénigrer ce qui s’y passe, Yeon-Sik Hong nous décrit les traditions familiales coréenne avec beaucoup de passion. Nous sentons bien qu’il espère un changement de deux ou trois choses mais que la famille est tout de même ce qui importe le plus dans une vie et que nous devons prendre soin les uns de autres car les aînés sont ceux qui transmettent ce que nous savons et qu’à notre tout nous transmettront. Il faut donc faire attention aux autres et ne pas être individualiste.
En bref, une belle découverte de la société coréenne actuelle par le prisme de cet excellent auteur !
Douce rêveuse, j’aime l’onirisme et les dessins. Attention, je suis cependant toujours partante pour un bon combat entre samouraïs ! Je respecte le bushido, qu’on se le dise ! De la BD, des romans en tout genre, mon arme la plus efficace reste les livres !